ESG : le début d’une nouvelle ère

ESG : le début d’une nouvelle ère 11 novembre 2022

Les personnes et l’environnement sont désormais des critères fondamentaux dans la recherche d’un immeuble.

Publié dans Immobilier Commercial - volume 15 numéro 5

Tel est le point de vue de Jean Laurin, associé et PDG d’Avison Young (Québec), un courtier réputé comptant plus de 40 ans d’expérience.

Selon lui, avec la sortie de la crise sanitaire, les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) ont pris plus de momentum. « C’est comme si, en arrière-plan, il y avait eu un accélérateur pour sensibiliser les gens au fait que ça devient de plus en plus important. »

Avec la cadence qui augmente, les propriétaires d’immeubles de bureaux à Montréal se posent des questions quant aux besoins des occupants, de leur côté, ceux-ci s’interrogent sur leurs besoins en matière d’environnement de travail, alors que leurs employés hésitent à retourner au bureau à temps plein. « On est encore dans un mode de réflexion hybride. Et ce qui va en découler, ce sont des environnements de travail qui vont être les plus excitants qu’on n’ait jamais connus dans l’histoire […] », s’enthousiasme le courtier.

Dans ce contexte, l’intégration des critères ESG dans une stratégie d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre peut constituer un atout pour les clients occupants. « […] C’est important pour les décideurs d’attirer des employés au bureau pour la culture d’entreprise et l’efficacité, croit Jean Laurin. Bien sûr, il y a certains types d’emploi qui peuvent se faire de la maison, mais pour tout ce qui est lié au développement des affaires et aux relations clients, il y a avantage à échanger et à partager les expériences. »


 

Les courtiers immobiliers constituent de précieux alliés pour conseiller leurs clients dans cette démarche. « En matière d’ESG, tout le monde n’est au même niveau. Certains en tiennent compte depuis un certain temps, alors que d’autres se demandent par où commencer. […] En immobilier, indirectement, on est en mesure d’influencer la réflexion et de faire valoir jusqu’où ça peut aller. » Ainsi, le monde de l’immobilier « devient un levier de changement, parce qu’on peut avoir un impact majeur sur l’environnement de travail, les employés, la consommation énergétique, etc. »

Pour Jean Laurin, la prise en compte des critères ESG entraîne assurément un changement de perspective en courtage immobilier. « Avant, c’était location, location, location. Aujourd’hui, en plus du côté financier, on s’attarde à l’environnement de travail, à la personne et à la planète. Au fond, on ajoute des valeurs qui sont importantes pour la communauté et le futur ». Et les jeunes employés y sont pour beaucoup. « À ma connaissance, pour la première fois de l’histoire économique, il y a des jeunes qui ne prendront pas un emploi qui est plus payant s’ils ne croient pas aux valeurs de l’entreprise. Je ne veux pas minimiser l’attrait de l’argent, mais les jeunes sont plus sensibles à ce qu’on laisse derrière et à la manière dont on rend le monde meilleur […]. », conclut-il.

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