L’inventaire immobilier industriel de Montréal se renouvelle graduellement

L’inventaire industriel de Montréal rajeunit et se renouvelle, réduisant graduellement l’écart de modernité avec les autres marchés canadiens. L’inoccupation relativement élevée pour les immeubles construits avant 1976, à 5,3 % à Montréal, contre moins de 2,0 % ailleurs au Canada, explique en partie pourquoi les taux d’inoccupation sont traditionnellement plus élevés dans la métropole. Cette tendance devrait s’atténuer au fil des conversions et démolitions d’inventaire fonctionnellement obsolètes.
- Le Grand Montréal compte près de 360 millions de pieds carrés (M pi2) de propriétés à vocation industrielle, ce qui en fait le 2e plus grand marché canadien après celui de Toronto (903 M pi2), et loin devant le 3e plus grand marché, Vancouver (246 M pi2). L’inventaire de Montréal, berceau de l’industrialisation en Amérique du Nord, se distingue par son importante proportion d’immeubles construits avant 1976, soit 42 % de l’inventaire. Ce pourcentage, qui témoigne du riche héritage industriel de la Métropole, est de loin le plus élevé au pays.
- Au fil des décennies, des immeubles industriels plus anciens situés dans les quartiers centraux de l’île de Montréal ont été convertis en d’autres usages. On estime que près de 15 M pi2 d’anciennes manufactures, surtout de textiles, ont été converties en lofts de bureaux depuis la fin des années 90. Avec la pénurie de logements, près de 1,6 M pi2 de bâtiments industriels vétustes ont été démolis et remplacés par des tours d’habitation notamment à Griffintown, dans le secteur Le Triangle (métro Namur) et sur le chemin Bates à Outremont. En parallèle à ces transformations, l’activité de développement depuis 2015 a ajouté plus de 24 M pi2 de nouvel inventaire dans le Grand Montréal, dont 17 M pi2 depuis 2020 seulement. Il s’agit de la plus importante vague de construction depuis les années 80.
- L’inventaire industriel de Montréal rajeunit et se renouvelle, réduisant graduellement l’écart de modernité avec les autres marchés canadiens. L’inoccupation relativement élevée pour les immeubles construits avant 1976, à 5,3 % à Montréal, contre moins de 2,0 % ailleurs au Canada, explique en partie pourquoi les taux d’inoccupation sont traditionnellement plus élevés dans la métropole. Cette tendance devrait s’atténuer au fil des conversions et démolitions d’inventaire fonctionnellement obsolètes. La diminution de la prime de risque de rendement traditionnellement associée au marché de Montréal, à seulement 25 points de base selon le dernier rapport sur les tendances de rendement canadien d’Avison Young, en est un signe précurseur.